La vision qu’a le visiteur en arrivant à Hyères peut être très différente selon s’il se trouve dans le centre, dans le quartier historique, ou en bord de mer. En effet, la ville est séparée en quartiers bien distincts, relativement éloignés les uns des autres. La commune s’étire sur un vaste territoire. Elle comprend même les îles de Porquerolles, de Port-Cros et une partie de l’île du Levant.
Nous allons laisser de côté dans cet article l’aspect purement vacances, c’est-à-dire les plages, le port de plaisance, les sports nautiques ainsi que les collines de l’arrière-pays, pour se concentrer sur la ville d’art et d’histoire telle qu’elle a été reconnue par le ministère de la Culture en 2014.
Pourquoi une ville d’art et d’histoire ?
Hyères fait partie des 188 lieux attachés à la valorisation de leur patrimoine. Les activités proposées aux Hyérois tout au long de l’année ainsi qu’aux touristes en saison estivale sont destinées à faire découvrir la richesse architecturale et culturelle de la cité.
Les visites guidées, les Journées européennes du patrimoine ou des métiers d’art, les ateliers pour enfants comme les PatriMômes, entre autres, sont organisés par la mairie ou l’office du tourisme.
Afin d’honorer le label, un beau bâtiment en centre-ville, qui était auparavant la Banque de France, est consacré à l’information du public. On y trouve toute l’histoire de la ville depuis l’arrivée des Grecs sur la côte varoise et la création de leur cité sur le site d’Olbia jusqu’à la contemporaine villa Noailles, en passant par la ville médiévale. Le patrimoine architectural y est exposé, mais également les patrimoines agricoles et naturels des environs.
Que voir à Hyères ? Les plus beaux monuments
La Vieille ville médiévale est accrochée à la colline et offre un panorama époustouflant aux courageux grimpeurs. Elle renferme quelques pépites, de la place Massillon au vieux château, perché à 200 m d’altitude d’où il domine la vallée. C’est une forteresse construite au XIe siècle et complétée d’un château édifié deux siècles plus tard par le comte de Provence Charles Ier d’Anjou. Il n’en reste que des vestiges, car il a été démantelé en 1620.
Très surprenante est la présence, au cœur du quartier médiéval, de la villa Noailles. Ultra moderne, avant-gardiste, elle a été bâtie en 1923 par l’architecte Mallet-Stevens selon les directives de Charles et Marie-Laure de Noailles. Elle a reçu la visite de quantité d’artistes de l’époque, dont Jean Cocteau et Luis Buñuel. Rachetée par la ville, elle est aujourd’hui un centre d’art contemporain dans lequel se tiennent de nombreuses expositions.
De la place Saint-Paul, on peut accéder, en contrebas, à un grand lavoir rénové depuis peu sans oublier d’admirer la vue magnifique sur la ville avec la mer au loin. L’église Saint-Paul date de 1182. Elle contient des vestiges de style roman provençal. À côté, au XVIe siècle, a été construit un deuxième édifice de style gothique.
La tour des templiers, appelée aussi tour Saint-Blaise, place Massillon, est le dernier témoin de la commanderie des Templiers du XIIe siècle. C’est à la fois un endroit religieux comprenant une chapelle et également militaire, avec une salle de garde. Une terrasse fortifiée est située au sommet. Aujourd’hui, des expositions y sont régulièrement organisées.
L’église Saint-Louis sur la place de la République a été bâtie au XIIIe siècle. Elle passe un peu inaperçue, coincée entre deux autres bâtiments. Elle vaut cependant un petit détour, car c’était à l’origine la chapelle d’un couvent de franciscains.
Les remparts de la ville médiévale ne sont plus très nombreux. Il reste cependant quelques portes bien conservées comme la porte Barruc, la porte Fenouillet, la porte Massillon ou la porte Saint-Paul.
Plus récent, le Park Hotel, avenue de Belgique, a ouvert en 1866 et comptait à l’époque 80 chambres. La façade sud-est de style classique. Le côté nord représente bien l’architecture du XVIIIe siècle. Le bâtiment abrite actuellement, entre autres, l’office du tourisme.
L’école Anatole France, rue Michelet, est l’œuvre impressionnante des architectes Charles Maurel et Édouard Angeli, construite en 1888. Cet édifice tient autant de la basilique antique que de l’Arc de Triomphe.
Enfin, en s’éloignant vers la mer, au bout de la presqu’île de Giens, se tient la Tour Fondue, un des nombreux forts du littoral. C’est là que l’on s’embarque vers les îles d’Hyères pour découvrir d’autres monuments historiques…